Moÿ de l'Aisne au fil du temps
M
Août 1914 : Escarmouche entre des uhlans et la cavalerie anglaise entre Urvillers et Berthenicourt.
26 août 1914 : Une patrouille de uhlans vient en reconnaissance
à Moy (depuis La Guinguette). Il se produit un accrochage avec
une section d'infanterie française.
28 août 1914 : Les troupes françaises montent en ligne vers Benay et Hinacourt.
Occupation par l'armée allemande (jusque la fin février 1917).
28 - 30 août 1914 : 23 soldats français, 3 anglais et 3
allemands (dont le comte Scherin, un parent de l'Empereur Guillaume)
sont inhumés à Moy
21 septembre 1914 : Germain Testart est hospitalisé à
Biarritz (blessé de guerre). Melle Deutsch y exerce comme
infirmière bénévole et l'adopte comme filleul de
guerre.
Février 1915 : Tous les gens mobilisables de 18 à 60 ans
sont emmenés à Chauny pour réparer la voie
ferrée et pour charger et décharger les trains (30
personnes). Les autres sont conduits dans les camps d'Osminde et de
Cassel (68 personnes dont 18 ne sont jamais revenus).
9 février 1917 : Le jour où l'Allemagne se rendit compte
que la partie était perdue, elle décidait de tout voler
et de détruire ce qu'on ne pouvait pas enlever. Il fallait pour
cela auparavant évacuer les habitants. Un premier départ
avait lieu. On séparait les enfants de leurs parents, les maris
de leurs épouses.
17 février 1917 : Toute la population est évacuée
et le village détruit. Les maisons, l'église et le
château sont minés et incendiés. Tous les arbres
sont coupés à 40 cm su sol. La vallée est
inondée après la rupture des écluses du canal.
Mars 1917 : Bataille pour la possession des passages sur l'Oise.
Octobre 1918 : Bataille pour Moy et pour l'Oise.
21 mars 1918 : Percée allemande entre Moy et La Fère en direction de Montdidier.
1918 : Après la guerre, 427 habitants sont rentrés à Moy sur 950.
" Quand les anciens combattants et les évacués purent
regagner leurs foyers, ils ne trouvaient partout que des ruines, qu'un
sol bouleversé par les obus, coupé par des
tranchées, rempli de barbelés ; les arbres fruitiers
avaient été sciés à un mètre du sol,
toutes les maisons du village avaient été ou
incendiées ou dynamitées. De l'église, il ne
restait qu'un tas de pierres et de briques ; quant au château
datant du XIème siècle les Allemands l'avait fait sauter
à la dynamite ".
" Ce n'était partout que décombres ".
" Au lendemain de la guerre, Moy, qui avait été l'une des
plus accueillantes petites villes de la haute vallée de l'Oise,
semblait vouée à une complète disparition. Les
Allemands y avaient tout détruit, maison par maison, le pays
avait été rasé pour donner le champ libre au tir
de mitrailleuses et, après l'Armistice, les habitants ne
retrouvèrent qu'un désert là où, quatre ans
auparavant, dormait au bord de l'eau une cité souriante parmi
les fleurs et la verdure.
Quelques familles pourtant s'accrochèrent à ce sol et y
réinstallèrent leurs foyers, mais malgré leurs
efforts, quelques années plus tard Moy n'était encore
qu'une bourgade informe et misérable ".
Lors de la guerre, 25 hommes sont morts au combat, 68 ont
été conduits en Allemagne (février 1915) et 16 y
sont morts. Un décès s'est produit lors de
l'évacuation et un autre lors du retour d'Allemagne (soit 18
civils en tout).
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